mercredi 29 juillet 2015

L'écriture inclusive



MANIFESTE POUR PLUS DE JUSTICE SOCIALE : L'ECRITURE INCLUSIVE

« Le masculin l’emporte sur le féminin », règle de grammaire, une des seules que tout le monde semble avoir intégré au plus profond de son être quand chaque jour la grammaire est reniée par la majorité d’entre nous (la langue française est fort complexe, je vous l’accorde). 

Nos voisins anglosaxons n’ont pas ce problème, leur écriture est bien moins binaire que la nôtre. C’est pourquoi nous devons faire preuve d’un progressisme bien plus grand pour faire évoluer notre langue. Mais quoi, c’est si difficile de se rendre compte que l’Académie française et des siècles de sexisme ont réduit l’existence féminine à un néant absolu dans une phrase et qu’il est temps de rétablir l’égalité ? Pourquoi ce n’est pas la majorité qui l’emporte ? C’est un système qui a quand même fait ses preuves dans d’autres contextes, par exemple, le vote. Qu’est ce qui  se passerait si on décidait que certains valent plus que d’autres ? Ah oui mais en fait, c’est la monarchie ça ! Je me rappelle ce que ça donne. Ou le fascisme. Peu importe. 

Cette règle me paraît carrément injuste quand je me retrouve dans un groupe constitué de 8 femmes et d’un homme, et que, innocemment, on fait les accords au masculin. WHAT ? Attends, c’est vraiment ce pénis-là, cette expression de genre-là, qui fait que nous ne pouvons pas nous accorder au féminin ? Sérieusement ? 

D’autant plus que dans certains cas, tu ne sais pas forcément si la personne est une femme ou un homme. Ce n’est pas parce que la personne a un passing (=ressemble à) d’homme que c’en est un. En fait c’est peut-être une personne qui a été assignée homme mais qui se sent femme. Ou ni homme ni femme. Ou un peu des deux. Il y a toute une multitude de sentiments qui ne sont pas extériorisés par rapport au genre. Alors tu pourrais malgenrer quelqu’un : genrer un groupe de personnes ou une personne en particulier au masculin, alors que non, en fait il y a cette personne-là, qui ne se sent pas homme. Alors, la solution à tout ça, c’est quoi ? Elle est là, sous tes yeux. L’ECRITURE INCLUSIVE.

TUTO ECRITURE INCLUSIVE :

1) Quand tu ne sais pas (la personne ne s’est pas genré devant toi, tu ne la connais pas assez bien pour connaître son genre) le genre de la personne, tu accordes au masculin, ET au féminin. C’est-à-dire : quelqu’un-e, si tu te sens énervé-e, quand iel viendra
2) Quand tu es face à un groupe de personne constitués d’hommes et de femmes, ou de personnes dont tu ne sais pas le genre : tu accordes au masculin ET au féminin. C’est-à-dire : quand vous êtes rentré-e-s, iels ont été, celleux-là même
3) Quand tu es face à quelqu’un dont l’expression de genre n’est pas celle de son sexe biologique (femme qui possède un pénis, ou homme avec un passing de femme) : tu accordes en fonction de l’expression de genre. C’est-à-dire, tu es avec une femme née avec un pénis : tu es celle que je recherchais, elle a mangé…
4) Quand tu es face à quelqu’un qui n’a pas d’expression de genre binaire (ni homme ni femme, un peu des deux, ça dépend des moments…) : tu accordes au masculin ET au féminin. C’est-à-dire : Iel pense, si tu te sens contrarié-e… 
5)  Tu ne te plains pas que c’est compliqué car toi-même tu sais que toutes les règles de grammaire qu’on t’a apprises quand t’étais enfant sont bien plus dures que ça. Et que c’est pour que nos amis MOGAI puissent se sentir bien dans ce monde. Et que t’as pas envie d’être un-e vieil-le aigri-e que personne n’aime parce qu’iel est méchant-e avec les MOGAI. 

Quelques astuces pour l’écriture inclusive :
Tous, toutes : tou-te-s, toustes
Celle, celui, ceux, celles : celleux
Il, elle : iel
Ils, elles : iels, illes
N’oubliez pas les noms de métier à féminiser : professeure, auteure, etc, et les tirets pour rajouter un –e à la fin des adjectifs et des verbes accordés ! Merci à tou-te-s ! ;)

Tu peux aussi lire un très bon article sur l'écriture inclusive ici.